Tout est passé si vite. Les années, les erreurs, les pertes. Impossible de revenir en arrière et, à présent, de continuer. La vie se poursuivra sans lui. Les gens passeront juste à côté sans le voir, comme cette dame pressée, mallette en main. La plupart, au fond, pas tellement plus heureux que lui. Plus tard à l'heure de pointe, il relèvera la tête et se dira : "Ils pensent aller et venir, mais en réalité eux aussi dégringolent".
Je songe à ce poème d'Ishikawa Takuboku :
Comme une pierre
dévale la pente
je suis arrivé à ce jour-ci
ps : Fumées, Ishikawa Takuboku, Arfuyen, 1989, Trad. Alain Gouvret, Pascal Hervieu & Gérard Pfister
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