Au premier plan en revanche, le chat semble s'être affranchi de toute domesticité. Bien campé sur ses pattes, à la fois endurci et usé par la rue, il jette un regard sévère et sauvage au troisième solitaire en présence : l'étranger derrière son objectif. Moi... à cette époque-là.
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Souvent je n'osais pas photographier les visages. Mais vus de dos, alors qu'ils s'éloignent, les gens expriment aussi une part de leur personnalité. Elle transparaît de manière subtile dans leur démarche, leur silhouette, leurs vêtements. Le visage ne peut plus être le centre d'attraction principal et dès lors le regard se fait attentif aux autres détails. Ici la façon de porter le sac tout en tenant l'ombrelle du même côté, tandis que la main droite se balance au rythme des pas. Les vêtements sombres et surannés qui concordent avec les devantures défraîchies du quartier, mais surtout cette ombrelle qui crée comme une énigme impossible au centre de l'image. Dans un second temps c'est la blancheur du panneau, à gauche, qui attire le regard. Un restaurant coréen : barbecue, bibimbap et Jjigae (ragoût coréen) au menu. Puis l'enseigne du bureau de tabac, telle un repère au-dessus du mystère. Je repense à ces vers de Pessoa : "Je suis aujourd’hui part...
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